« Prenons un anneau en or. Il a un trou, et ce trou est aussi essentiel à l’anneau que l’or. »
 [1]
Nous sommes ici au milieu d’un jardin privé qui comprend une forêt plantée d’arbres majestueux culminants à quarante mètres de hauteur. J’ai réemployé le dessin d’un arbre aux branches dénudées conçu à partir du film que j’ai tourné en hiver depuis ma fenêtre dans une cour d’habitation à Berlin. (Ce film Schlüterstrasse m’a inspiré l’ensemble des oeuvres présenté au Carré d’Art à Nîmes pour mon exposition intitulée Vie privée).
Cet arbre « intermédiaire » entre ma vision de l’immeuble d’en face où se produisait un exhibitionniste, est devenu une pellicule déposée en façade du bâtiment.
J’ai retiré du dessin l’arrière-plan qui le situait et lui donnait une échelle. Je l’ai retourné extérieur vers intérieur, puis tête en bas, en le multipliant dans toutes les positions pour que les branches s’unissent jusqu’à la formation d’un cercle.

[1] Citation d’Alexandre Kojève en exergue du texte de Michel Gauthier pour le catalogue de l’exposition Vie privée.